C.L.E.A // À (Petits) pas de Géant
2024.2025
Sur cette saison 2024.25, nous sommes heureuses de faire partie de l'équipe artistique du CLEA "À {Petits} pas de géant" proposé à Angers. Le projet ira à la rencontre des habitant.e.s, enfants et plus grand des quartiers Monplaisir , Grand Pigeon, Deux-Croix et Banchais .
Le CLEA rassemble trois équipes artistiques dont la cie sortie de Secours, la cie Atana et nous-même, la cie Du Haut. Pour ce CLEA, David Ropars a qui nous avions déjà travaillé lors de la création de "L'urgence avant la chute" nous a rejoins.
QUI SOMMES-NOUS ?
Compagnie Du Haut - Aude et Astrid Le Jeune // CLEA "À (petits) pas de géant"
Il y a 9 ans, notre premier élan a été de créer un espace dans lequel nous pouvions toutes les deux à nouveau jouer ensemble, un peu autrement que lorsque nous étions enfants. Nous nous sommes alors retrouvées à travers les gestes de la danse et du théâtre, du mouvement et du dire. La cie est depuis un lieu de rencontre, d'expérimentation, de recherche et de création artistique. Très vite, les espaces autres que les salles de spectacle ont aiguisé notre curiosité; "l'in situ", invitant la danse et le jeu là où ils ne sont pas attendus. Les CUMULUS# en sont des terrains de jeux privilégiés. C’est ce que nous venons ici mettre en partage accompagnées par David Ropars. Nous aimons renverser les regards, appréhender l'Autre et l'espace de manière nouvelle. Regarder l'extra-ordinaire du quotidien.
CALENDRIER CLEA " À (petits) pas de Géant"
Octobre - janvier 2024.25 - Temps de préparation, de rencontre et de concertation
2025 - Début de l'expérimentation
Février 8 & 9 - DANSER AU BORD... à Montplaisir, rdv à la piscine le samedi, à la bibliothèque, près des terrains de sports, et le dimanche sur le chemin du marché.
Mars 11 & 12 - DANSER AU BORD..., Marcelle Menet et Blanchais ( class ).
Mars 24 au 28 - CUMULUS#Kids école ( à définir prochainement)
Avril 14 au 16 - Résidence de création à vu les 14, 15 et 16 Avril. Représentation de CUMULUS#, écriture performative, Quartier Marcelle Menet. Plus d'infos prochainement.
Printemps 2025 - Atelier documentaire intime photographique avec une classe du collège de Jean Lurçat et une autre classe ( pas encore définie).
Mai 5 & 6 - DANSER AU BORD... aux Blanchais, au marché de Grand pigeons, près de l'école d'Isoret.
Juin 10 au 13 - CUMULUS#Kids école Isoret.
Juin 14 - Répétition et Performance in situ avec les deux classes des CUMULUS#Kids ( plus de précision à venir ) & Accrochage dans l'espace public de photos de l'atelier documentaire intime photographique. ( à définir plus précisement prochainement).
DANSER AU BORD...
Se rencontrer au travers de temps de PRÉSENCE ARTISTIQUE.
Il s’agit pour nous d’interventions artistiques in situ, nous engageant physiquement toutes les deux ( dans l’espace public, dans une école ...etc ). Alternant et modulant nos présences entre une danse spectaculaire jusqu’à la plus discrète et ordinaire, il en sera de même pour le corps en jeu, jouant de l’écart entre porter une parole poétique, décalée à un échange banal et quotidien. Ces présences étonnent, interrogent, gênent peut- être un peu, et au fur sont adaptées apprivoisées.
C’est en décalant les regards, en déplaçant les repères que l’on a habituellement de l’usage de corps dans l’espace public, que nous invitons chacun.e à renouveler le regard que nous portons sur le monde dans lequel nous baignons.
CUMULUS#
Dans le répertoire de la compagnie CUMULUS# est forme performative in situ, brève. Elle s’écrit en trois jours de résidence in situ, laissant apparaître le processus de création. Cette forme performative
s’invente à partir de la rencontre avec l’espace, ses usages, ses habitudes, avec l’observation des
usagèr.es - habitant.es qui inter.agissent quotidiennement dans ce lieu. Chaque Cumulus est unique et éphémère. La thématique telle que « À (Petits) pas de Géants » peut bien entendu servir de point de départ.
CUMULUS#Kids avec deux classes complices de deux écoles différentes
Pendant une semaine, deux des trois interprềte s des CUMULUS# viennent dans un établissement scolaire pour proposer aux élèves d'une classe complice tous les matin de créer leur CUMUULS# Kids au sein de l'école. À travers des temps de pratiques et de recherche les enfants crées jours après jours un forme performative qu'iels pourront présenter en fin de semaine aux spectateurs.trices de leur choix.
À l échelle de toute l'école
Nous proposerons des temps dit de présence artistique au sein de l’école sur les temps de récré, et les après-midi. Nous performerons à
vue, avec ou sans musique. Par ce biais et petit à petit, la danse devient plus « familière», elle rend
curieux.euses les enfants, empreigne les corps et les regards. D’expérience, au fur et à mesure, le
mouvement dansé «contamine» joyeusement et généreusement l’école. La rencontre demande à
laisser du temps pour s’observer, se regarder, se sentir, jusqu’à s’apprivoiser. Nous avons bien
conscience que nous arrivons comme des étrangères à l’école, hors des habitudes et des repères de l’environnement des élèves. C’est jours après jours, notamment à travers les temps de présence artistique que nous faisons un peu plus partie de « ce monde ».
ATELIER DOCUMENTAIRE INTIME PHOTOGRAPHIQUE*
Il est fort probable que quotidiennement, dans le quartier, des photos soient prises et racontent une
manière d’être et de vivre un territoire, de l’espace intime du chez soi à des espaces publics, lieux de
convergences et de divergences, lieux où des corps se regardent, s’estiment et se préjugent. Des
interactions qui amènent à vouloir créer de « l’intergénérationnel » de « l’interculturelle » pour les institutions. Il est fort probable qu’entre deux populations qui cohabitent difficilement , il y est un
dénominateur commun, prendre une photo qui ensuite va se perdre dans des réseaux, du virtuel. Et si ces photos nous les regardions vraiment, regardions comment elle nous racontent plus qu’un préjugé, lèvent une méfiance. Et si ces photos pouvaient permettre des échanges, de se réunir pour en faire le choix, pour aller en faire, de s’en parler ? Et si ces photos devenaient une façon de dialoguer entre des personnes qui pensent n’avoir rien en commun ? Et si nous les exposions dehors pour donner plus de complexité, de diversité à l’image « d’habitant.e.s » et de « quartier » ? Et si nos photos permettaient " une éducation à l’image » ?Aujourd’hui prendre une photographie est devenue pour beaucoup un acte banal alors qu’elle peut rejoindre toute une histoire de la photographie artistique, de la photographie vernaculaire à celle du« documentaire intime » de Nan Goldin, Julien Magre, Michael Ackermann, Smith, Gabrielle Duplantier.... Certes se sont des photographes conscient.e.s de l’être ou dans la volonté de l’être, mais avant tout, avant que le propos ne s’organise, il y a l’acte de faire une photographie. Nous proposons donc un atelier qui pose la question du récit de nos vies, ce qui n’exclue pas la mise en scène, l’autofiction et la documentation, par l’image photographique et ses dérivés. Partir de ses archives, aller faire des photos, organiser l’editing, penser à comment montrer, exposition, livret en auto-édition ?
N’avoir qu’un téléphone avec un appareil peut-être suffisant.
NOTE D'INTENTION - Avant que l'aventure commence !
Nous faisons dans le cadre de ce C.L.E.A de la ville d'Angers, À «Petits» pas de Géant, la proposition d’une démarche artisitque en immersion adressée à la fois à un public de scolaire et aux habitant.e.s du territoire de tout âges.
Le mouvement, allant du geste quotidien à celui dansé, et la parole, allant d’une parole usuelle à celle portée en public, seront nos voies de passage vers la rencontre.
L‘envie est d’inventer tout au long de ce C.L.E.A, à travers différents temps, des espaces de rencontres et de partages, des moments de dépôts, de faire ensemble, de spectacles.. et ainsi retrouver et ré.habiter les espaces publics comme espace de vie : Habiter en danse et en jeu.
Sortir des boites noires, aller au contact de l’environnement extérieur, faire partie du paysage « ordinaire », en y insufflant mouvement, présence, danse... quelques gestes appelant à l’extra-ordinaires.
Nous souhaitons partager et rendre visible avec les différents publics la recherche artistique qui nous anime : Faire apparaître la danse et le jeu là où iels ne sont pas attendu.e.s. Nous articulons volontairement des temps d’ateliers et de pratique à des temps plus performatifs invitant à l’exploration et à l’expérience. Nous aimons zig-zaguer entre le connu et l’inconnu. À force de «petits» pas de coté, débordement et surprises s’invitent dans le paysage, déridant les corps et les danses.
Nous travaillerons à vu, nous nourrissant de l’espace qui nous entoure et des passant.e.s qui habitent ces lieux.
Nous aimons pratiquer une danse et un théatre in situ, c’est à dire une danse/théatre qui s’invente « non pas dans ni sur mais avec le site, depuis le site». Nous venons rencontrer plutôt que reconnaître, suspendre ce que l’on sait des espaces, des personnes pour permettre à la relation d’être le terrain de la rencontre.